Chauffage par convecteur : est-ce toujours une bonne option ?

Le convecteur électrique , souvent perçu comme une solution simple et économique pour le chauffage domestique , a longtemps été un choix privilégié. Son installation facile et son coût d'achat abordable ont séduit de nombreux foyers français. Cependant, l'évolution rapide des technologies de chauffage , couplée à une prise de conscience croissante des enjeux environnementaux et à la nécessité de réaliser des économies d'énergie , remet en question la pertinence du convecteur dans nos habitations modernes. Les performances des systèmes de chauffage alternatifs, telles que les pompes à chaleur ou les radiateurs à inertie, associées à des réglementations thermiques de plus en plus strictes, nous obligent à réévaluer l'efficacité et le confort offerts par le chauffage par convecteur .

Beaucoup d'entre nous se souviennent encore du convecteur orange qui chauffait le salon familial, diffusant une chaleur parfois irrégulière et consommant une quantité importante d'électricité. Aujourd'hui, le marché du chauffage s'est considérablement diversifié, proposant des options plus performantes, plus confortables et plus respectueuses de l'environnement. Avant de conclure définitivement à l'obsolescence du chauffage par convecteur , il est crucial d'analyser son fonctionnement en détail, d'évaluer ses avantages et ses inconvénients, et de le comparer objectivement aux solutions alternatives disponibles sur le marché, en tenant compte des besoins spécifiques de chaque logement et des préoccupations budgétaires de chaque foyer. La question essentielle demeure : le convecteur est-il toujours une option viable pour un chauffage efficace et économique en 2024 ?

Fonctionnement détaillé du convecteur : mécanismes et types

Le chauffage par convecteur repose sur un principe physique élémentaire : la convection naturelle . Une résistance électrique, constituant l'élément chauffant principal, transforme l'énergie électrique en chaleur, réchauffant l'air ambiant à son contact. L'air chaud, moins dense que l'air froid, s'élève naturellement, créant ainsi un courant d'air ascendant qui contribue à la diffusion de la chaleur dans l'ensemble de la pièce. Ce phénomène de convection est donc au cœur du fonctionnement du convecteur électrique . Comprendre ce mécanisme de transfert de chaleur est indispensable pour appréhender les atouts et les limites de ce type de système de chauffage .

Principe physique

L'air froid, plus dense et donc plus lourd, se dirige vers le bas du convecteur , où il entre en contact direct avec la résistance électrique. La chaleur dégagée par la résistance provoque l'agitation des molécules d'air, augmentant leur énergie cinétique et, par conséquent, leur volume. Cet air chaud, devenu moins dense, s'élève par rapport à l'air froid environnant, créant un flux ascendant. Ce flux d'air chaud monte ensuite vers le plafond, où il se refroidit progressivement au contact des surfaces froides, avant de redescendre le long des murs pour être à nouveau aspiré vers le bas du convecteur , complétant ainsi le cycle de convection . La répétition de ce cycle assure la diffusion de la chaleur dans la pièce. Cependant, ce processus présente des limites, notamment une tendance à l'accumulation de chaleur en hauteur, créant une stratification de la température et un inconfort pour les occupants. Il est important de noter que ce principe de fonctionnement est indépendant de la marque du convecteur , qu'il s'agisse d'un modèle Atlantic, Thermor ou Noirot.

Types de convecteurs

Le marché du chauffage électrique propose une variété de modèles de convecteurs , chacun présentant des caractéristiques, des performances et un prix différents. Du modèle le plus basique, souvent utilisé comme chauffage d'appoint , aux versions les plus sophistiquées, intégrant des fonctionnalités intelligentes et un design soigné, le choix dépendra des besoins spécifiques de chaque utilisateur et de son budget. Il est donc essentiel de connaître les différents types de convecteurs disponibles pour faire un choix éclairé et optimiser le confort thermique de son logement. Les différentes technologies utilisées impactent directement le rendement énergétique et la qualité de la chaleur diffusée.

  • Convecteurs simples (grille apparente): Modèles les plus économiques et les plus répandus, idéaux comme chauffage d'appoint . Ils chauffent l'air directement au contact de la résistance et le diffusent par une grille. Inconvénients : assèchement de l'air, brûlure de la poussière (odeur désagréable) et mauvaise homogénéisation de la température. Le prix d'un tel modèle varie généralement entre 30€ et 80€ selon la puissance.
  • Convecteurs à inertie sèche (corps de chauffe en céramique, fonte, etc.): Intègrent un corps de chauffe en matériau réfractaire qui accumule la chaleur et la restitue progressivement, offrant une meilleure inertie thermique et une diffusion plus douce de la chaleur. Prix : 150€ à 400€.
  • Convecteurs à inertie fluide (huile ou autre liquide caloporteur): Similaires aux modèles à inertie sèche, mais utilisent un liquide caloporteur pour stocker et diffuser la chaleur de manière plus homogène, offrant une inertie encore plus importante et un meilleur confort. Prix : 200€ à 500€.
  • Convecteurs connectés (Smart): Intègrent des fonctionnalités intelligentes (programmation, contrôle à distance via smartphone, apprentissage des habitudes) pour optimiser la consommation d'énergie et améliorer le confort thermique. Le prix de ces modèles peut atteindre 600€ ou plus.

Les convecteurs à inertie , qu'ils soient à inertie sèche ou à inertie fluide, constituent une amélioration significative par rapport aux modèles de base. Ils permettent une meilleure répartition de la chaleur dans la pièce et offrent une inertie thermique plus importante, ce qui contribue à stabiliser la température et à réduire les variations brusques. Les convecteurs connectés , quant à eux, apportent un contrôle plus précis et une optimisation de la consommation d'énergie, grâce à des fonctionnalités de programmation et de pilotage à distance. Cependant, ces technologies plus avancées se traduisent généralement par un coût d'achat plus élevé. Par exemple, un convecteur à inertie de 1500W peut coûter jusqu'à 450€, tandis qu'un convecteur simple de même puissance est disponible à partir de 70€. Concernant la consommation électrique, un convecteur standard consomme environ 1 kWh pour chauffer une pièce de 10m² pendant une heure.

Régulation et thermostat

La régulation précise de la température est un élément déterminant pour optimiser le confort thermique et maîtriser la consommation d'énergie d'un chauffage par convecteur . Le thermostat, véritable cerveau du système, assure le maintien d'une température constante dans la pièce, en activant ou en désactivant la résistance en fonction de la température ambiante. Différents types de thermostats sont disponibles sur le marché, chacun offrant un niveau de précision et des fonctionnalités spécifiques.

Les thermostats mécaniques, souvent présents sur les modèles de convecteurs les plus anciens et les plus économiques, fonctionnent sur un principe bimétallique. Un bilame se dilate ou se contracte en fonction de la température, agissant sur un contact électrique qui active ou désactive la résistance. Ces thermostats sont généralement peu précis et peuvent entraîner des variations de température significatives, de l'ordre de +/- 2°C à +/- 3°C. Les thermostats électroniques, plus sophistiqués, utilisent une sonde électronique pour mesurer la température et commander la résistance avec une plus grande précision, limitant les variations à +/- 0,5°C. Certains modèles de convecteurs sont équipés de thermostats connectés, permettant une programmation personnalisée des plages de chauffe et un contrôle à distance via une application mobile. L'installation d'un thermostat électronique peut réduire la consommation d'énergie d'environ 7% par rapport à un thermostat mécanique. Le prix d'un thermostat connecté varie généralement entre 60€ et 180€.

Avantages du chauffage par convecteur : points forts à considérer

Bien que des technologies de chauffage plus performantes aient émergé ces dernières années, le chauffage par convecteur conserve certains atouts qui peuvent le rendre attractif dans certaines situations particulières. Sa simplicité d'installation et d'utilisation, son coût initial abordable et sa grande adaptabilité en font une solution pertinente pour un usage ponctuel, dans des logements de petite taille, ou lorsque le budget est un facteur déterminant.

Facilité d'installation

La simplicité d'installation est sans conteste l'un des principaux avantages du chauffage par convecteur . Il suffit de fixer l'appareil au mur (ou de le poser au sol pour les modèles mobiles) et de le brancher à une prise électrique standard. Aucun travaux de plomberie, de raccordement complexe ou d'intervention d'un professionnel n'est nécessaire. Cette facilité d'installation en fait une solution idéale pour les locataires, les étudiants, ou pour les personnes souhaitant un chauffage d'appoint rapide et facile à mettre en œuvre. L'installation d'un convecteur prend généralement moins de 25 minutes, contre plusieurs heures voire plusieurs jours pour des systèmes plus complexes tels que le plancher chauffant ou l'installation d'une pompe à chaleur.

Coût initial abordable

Le prix d'achat d'un convecteur électrique est généralement plus faible que celui des autres systèmes de chauffage disponibles sur le marché. Cette accessibilité financière en fait une option privilégiée pour les budgets modestes ou pour les personnes souhaitant chauffer une pièce de manière occasionnelle, sans engager des dépenses importantes. Les modèles de base sont disponibles à partir d'une trentaine d'euros, ce qui en fait une solution particulièrement intéressante pour les logements étudiants, les chambres d'amis ou les résidences secondaires. Le coût d'un convecteur premier prix est jusqu'à 6 fois inférieur à celui d'un radiateur à inertie de puissance équivalente.

Adaptabilité

Les convecteurs sont disponibles dans une large gamme de tailles, de puissances et de designs, ce qui les rend adaptables à différents types de pièces et de besoins. Ils peuvent être utilisés comme système de chauffage principal dans les petites pièces, comme chauffage d'appoint dans les pièces plus grandes, ou comme solution temporaire lors d'une panne de chauffage . Les modèles mobiles, équipés de roulettes, peuvent être facilement déplacés d'une pièce à l'autre, offrant une grande flexibilité d'utilisation. La puissance d'un convecteur se choisit généralement en fonction du volume de la pièce à chauffer, avec une moyenne de 70 à 100 watts par mètre cube. Il est donc possible de trouver un convecteur adapté à un studio de 20 mètres carrés comme à une chambre de 15 mètres carrés.

Maintenance limitée

Le chauffage par convecteur se caractérise par sa grande simplicité d'entretien. Un simple dépoussiérage régulier, à l'aide d'un aspirateur ou d'un chiffon humide, suffit à maintenir son bon fonctionnement. Contrairement aux systèmes de chauffage plus complexes, tels que les chaudières ou les pompes à chaleur, il n'y a pas de pièces mécaniques susceptibles de tomber en panne, ni de maintenance annuelle obligatoire à prévoir. Cette simplicité d'entretien est un atout majeur pour les personnes souhaitant un système de chauffage fiable et peu contraignant. Un dépoussiérage tous les 3 à 6 mois est généralement suffisant pour garantir une performance optimale du convecteur et prolonger sa durée de vie.

Inconvénients majeurs : les faiblesses à ne pas négliger

Malgré ses quelques atouts, le chauffage par convecteur présente des inconvénients significatifs qui peuvent le rendre peu adapté à de nombreuses situations. Sa mauvaise répartition de la chaleur dans la pièce, sa consommation d'énergie élevée, la sensation d'air sec qu'il peut provoquer, et son impact sur la qualité de l'air intérieur sont autant de faiblesses à prendre en compte avant de choisir ce type de système de chauffage .

Mauvaise répartition de la chaleur

L'un des principaux défauts du convecteur électrique est sa mauvaise répartition de la chaleur dans la pièce. En raison du principe de convection naturelle , l'air chaud, plus léger, a tendance à s'accumuler près du plafond, créant une stratification de la température et laissant une sensation de froid au niveau du sol, un phénomène souvent décrit comme l'effet "pieds froids". Cette répartition inégale de la chaleur nuit au confort thermique des occupants et peut même entraîner une augmentation de la consommation d'énergie, car il est nécessaire de chauffer davantage pour atteindre une température acceptable au niveau du sol. Dans une pièce chauffée par un convecteur standard, la différence de température entre le plafond et le sol peut atteindre 4°C à 7°C. Ce phénomène est d'autant plus marqué dans les pièces hautes de plafond.

Consommation d'énergie élevée

Le chauffage par convecteur est généralement considéré comme un système énergivore. Son rendement énergétique, c'est-à-dire le rapport entre l'énergie électrique consommée et la chaleur effectivement diffusée, est relativement faible comparé à d'autres systèmes de chauffage plus modernes et plus performants, tels que les pompes à chaleur, les radiateurs à inertie, ou le plancher chauffant. L'absence d'inertie thermique significative, associée à des cycles de chauffe et d'arrêt fréquents, contribue à augmenter la consommation d'électricité. On estime que le chauffage par convecteur peut représenter jusqu'à 35% de la facture d'électricité d'un foyer, en particulier dans les logements mal isolés. Un convecteur électrique transforme 100% de l'électricité qu'il consomme en chaleur, mais cette chaleur est souvent mal utilisée en raison de la mauvaise répartition de la température.

Sensation d'air sec et poussière

Les convecteurs ont tendance à assécher l'air, cela peut entrainer des irritations au niveau des voies respiratoires. Cet effet indésirable est encore plus prononcé en hiver, lorsque l'air extérieur est déjà sec. L'air chauffé par les convecteurs peut également favoriser la circulation de la poussière et des acariens. Un bon niveau d'hygrométrie doit être maintenu pour un confort respiratoire optimal, il est recommandé de ne pas descendre en dessous de 45% d'humidité dans l'air ambiant.

  • Difficultés respiratoires
  • Irritations de la peau
  • Toux sèche

En plus des problèmes de santé, des problèmes peuvent également survenir au niveau des meubles. Il faut être particulièrement vigilant aux instruments de musique et aux meubles anciens qui nécessitent un taux d'humidité stable.

Esthétique (souvent) dépassée

L'esthétique des convecteurs est souvent jugée peu attrayante, en particulier pour les modèles anciens. Leur design basique et leur aspect peu moderne peuvent nuire à l'harmonie d'un intérieur contemporain. Cependant, certains fabricants proposent désormais des modèles plus design et discrets, qui s'intègrent plus facilement dans les intérieurs modernes. Néanmoins, beaucoup de convecteurs restent associés à une image de chauffage économique et peu esthétique. L'intégration de ces modèles dans un salon moderne peut s'avérer être un vrai casse-tête pour les décorateurs d'intérieur. La tendance est de privilégier les radiateurs design à inertie ou les pompes à chaleur réversibles qui peuvent servir de climatisation l'été.

Bruit (potentiel)

Certains convecteurs peuvent produire un léger bruit de fonctionnement, en particulier lors de la chauffe. Ce bruit peut être gênant pour certaines personnes, surtout la nuit. Cependant, les modèles récents sont généralement plus silencieux que les anciens. Le bruit provient généralement de la dilatation des matériaux ou du ventilateur (si le convecteur en est équipé). Il est conseillé de choisir un modèle silencieux si le bruit est un critère important. L'impact sonore de ce type de chauffage est souvent négligé. Il est donc conseillé de tester le convecteur avant de l'installer dans une chambre à coucher.

Comparaison avec les alternatives modernes : un choix éclairé

Face aux inconvénients du convecteur, il est important de considérer les alternatives modernes, qui offrent un meilleur confort thermique, une consommation d'énergie réduite et un impact environnemental moindre. Les radiateurs à inertie, le plancher chauffant et les pompes à chaleur sont autant d'options à étudier attentivement.

Radiateurs à inertie (sèche et fluide)

Les radiateurs à inertie représentent une alternative intéressante aux convecteurs. Ils offrent une meilleure inertie thermique, ce qui permet de maintenir une température plus stable et d'éviter les variations brutales. La diffusion de la chaleur est plus douce et homogène, ce qui améliore le confort thermique. De plus, ils sont généralement plus économes en énergie que les convecteurs. Cependant, leur coût d'achat est plus élevé et leur installation peut être plus complexe. Un radiateur à inertie consomme environ 15% d'énergie en moins qu'un convecteur pour un même niveau de confort. Le prix d'un radiateur à inertie peut varier de 200€ à 800€, en fonction de sa puissance et de ses fonctionnalités.

Plancher chauffant (électrique ou hydraulique)

Le plancher chauffant offre un confort optimal, avec une chaleur douce et homogène répartie sur toute la surface de la pièce. Il permet de réaliser des économies d'énergie potentielles, surtout s'il est hydraulique et couplé à une pompe à chaleur. Cependant, son installation est complexe et coûteuse, et nécessite une chape spécifique. Le plancher chauffant est particulièrement adapté aux constructions neuves ou aux rénovations importantes. Le coût d'installation d'un plancher chauffant peut varier de 50€ à 100€ par mètre carré. Cependant, le confort et les économies d'énergie qu'il procure en font un investissement rentable à long terme.

Pompes à chaleur (PAC Air/Air, Air/Eau, géothermie)

Les pompes à chaleur (PAC) sont des systèmes de chauffage très performants, qui utilisent l'énergie présente dans l'air, l'eau ou le sol pour chauffer un logement. Elles offrent une très haute efficacité énergétique (COP élevé) et permettent de réaliser des économies d'énergie importantes. De plus, elles peuvent également être utilisées pour la climatisation en été. Cependant, leur investissement initial est important et leur installation est complexe. Une PAC peut produire 3 à 5 fois plus de chaleur qu'elle ne consomme d'électricité, ce qui se traduit par des économies d'énergie considérables. Le prix d'une PAC peut varier de 5000€ à 20000€, en fonction de son type et de sa puissance. Des aides financières sont disponibles pour encourager l'installation de PAC.

Chauffage au gaz

Le chauffage au gaz se fait généralement par une chaudière raccordée à un réseau de radiateurs. Cette solution offre un bon rapport qualité/prix et permet de chauffer rapidement un logement. Néanmoins, les chaudières au gaz doivent être vérifiées une fois par an par un professionnel agréé. Le prix d'une chaudière au gaz est très variable, le coût d'entrée de gamme est d'environ 1500 euros.

Chauffage au bois (poêles, cheminées)

Le chauffage au bois, avec les poêles et les cheminées, offre une chaleur agréable et un aspect esthétique appréciable. Le bois est un combustible renouvelable, à condition qu'il soit issu de forêts gérées durablement. Cependant, le chauffage au bois nécessite un stockage du bois, un entretien régulier et peut émettre des particules fines, ce qui peut avoir un impact sur la qualité de l'air. Un poêle à bois de qualité coûte entre 1500€ et 5000€, et il faut prévoir un budget pour l'achat du bois et l'entretien du conduit de cheminée. Il est important de choisir un appareil performant et de respecter les règles de sécurité pour minimiser les émissions de particules fines.

Optimisation du chauffage par convecteur : améliorations possibles

Si le remplacement des convecteurs n'est pas envisageable, il est possible d'optimiser leur utilisation pour améliorer le confort thermique et réduire la consommation d'énergie. L'utilisation de thermostats programmables, l'amélioration de l'isolation thermique du logement et le placement stratégique des convecteurs sont autant de pistes à explorer.

Utilisation de thermostats programmables et connectés

L'utilisation de thermostats programmables et connectés permet de contrôler plus précisément la température et d'adapter la chauffe aux besoins réels. Il est possible de programmer des plages de chauffe différentes pour chaque jour de la semaine, en fonction des heures de présence et d'absence. Les thermostats connectés permettent également de contrôler le chauffage à distance via un smartphone. Un thermostat programmable peut réduire la consommation d'énergie de 10% à 20%. Il est donc conseillé d'investir dans un thermostat performant pour optimiser l'utilisation des convecteurs.

Isolation thermique du logement

L'amélioration de l'isolation thermique du logement est un levier essentiel pour réduire la consommation d'énergie. Une bonne isolation permet de limiter les pertes de chaleur par les murs, le toit et les fenêtres, ce qui réduit les besoins en chauffage. Il est possible d'isoler les murs par l'intérieur ou par l'extérieur, de remplacer les fenêtres par des modèles à double vitrage et d'isoler les combles. L'isolation des combles peut réduire les pertes de chaleur de 25% à 30%. L'isolation des murs peut réduire les pertes de chaleur de 20% à 25%. Ces travaux d'isolation peuvent représenter un investissement important, mais ils sont rentabilisés à long terme grâce aux économies d'énergie réalisées.

Placement stratégique des convecteurs

Le placement des convecteurs a un impact sur la répartition de la chaleur. Il est conseillé de les placer sur les murs extérieurs, sous les fenêtres, pour compenser les déperditions de chaleur. Il faut éviter de les placer derrière des meubles ou des rideaux, car cela entrave la circulation de l'air chaud. L'utilisation de réflecteurs thermiques permet de diriger la chaleur vers la pièce et d'éviter qu'elle ne s'échappe vers l'extérieur. Un réflecteur thermique coûte environ 20€ et peut améliorer l'efficacité du convecteur de 5% à 10%.

Ventilation mécanique contrôlée (VMC)

La Ventilation Mécanique Contrôlée (VMC) permet d'assurer un renouvellement de l'air intérieur sans perte excessive de chaleur. Elle permet d'améliorer la qualité de l'air et de réduire l'humidité, ce qui contribue à un meilleur confort thermique. Il existe différents types de VMC, de la simple flux à la double flux, qui récupère la chaleur de l'air extrait pour préchauffer l'air entrant. Une VMC double flux peut récupérer jusqu'à 80% de la chaleur de l'air extrait. L'installation d'une VMC représente un investissement, mais elle contribue à améliorer la qualité de l'air et à réduire la consommation d'énergie.

Législation et aides financières : ce qu'il faut savoir

La législation en matière de performance énergétique des bâtiments évolue constamment, et il est important de connaître les réglementations en vigueur et les aides financières disponibles pour la rénovation énergétique.

Réglementations thermiques (RT) et performance énergétique des bâtiments (DPE)

Les Réglementations Thermiques (RT) fixent des exigences en matière d'isolation et de chauffage dans les constructions neuves et les rénovations. Le Diagnostic de Performance Énergétique (DPE) permet d'évaluer la performance énergétique d'un logement et d'informer les acheteurs et les locataires. Un mauvais DPE peut avoir un impact négatif sur la valeur d'un bien immobilier. Les logements classés F ou G sont considérés comme énergivores et peuvent être soumis à des restrictions. Il est donc important d'améliorer la performance énergétique de son logement pour valoriser son bien et réduire sa facture d'énergie.

Interdiction progressive des convecteurs

Dans certains contextes, comme les logements sociaux, l'installation de convecteurs peut être interdite ou déconseillée. Cette interdiction vise à encourager l'utilisation de systèmes de chauffage plus performants et moins énergivores. Il est donc important de se renseigner sur les réglementations locales avant d'installer un système de chauffage. Certaines collectivités locales proposent des aides financières pour le remplacement des convecteurs par des systèmes plus performants.

Aides financières pour la rénovation énergétique

De nombreuses aides financières sont disponibles pour encourager la rénovation énergétique des logements. MaPrimeRénov', les Certificats d'Économies d'Énergie (CEE) et les aides des collectivités locales sont autant de dispositifs qui peuvent permettre de réduire le coût des travaux d'isolation et de chauffage. Les conditions d'éligibilité à ces aides varient en fonction du revenu du foyer, du type de travaux réalisés et de la localisation du logement. Il est donc important de se renseigner auprès des organismes compétents pour connaître les aides disponibles et les démarches à suivre pour en bénéficier.

  • MaPrimeRénov' : Aide versée par l'Etat pour la rénovation énergétique
  • Eco-prêt à taux zéro : Prêt bancaire sans intérêt pour financer des travaux d'économies d'énergie
  • TVA à taux réduit : Taux de TVA réduit à 5,5% pour certains travaux de rénovation énergétique

Cas d'usage spécifiques : quand le convecteur peut encore avoir sa place

Malgré ses inconvénients, le convecteur peut encore être une option acceptable dans certaines situations spécifiques, notamment pour un chauffage d'appoint occasionnel, dans les logements de petite surface bien isolés, ou lorsque le budget est très limité.

Chauffage d'appoint occasionnel

Le convecteur peut être utilisé comme chauffage d'appoint occasionnel dans des pièces peu utilisées ou mal isolées, comme une chambre d'amis ou un garage. Dans ce cas, son faible coût d'achat et sa facilité d'installation en font une solution pratique et économique pour faire face à des besoins de chauffage temporaires. Il est important de ne pas utiliser le convecteur de manière prolongée, car sa consommation d'énergie est élevée. Il est préférable de l'utiliser uniquement lorsque c'est nécessaire et de le remplacer par un système plus performant si le besoin devient régulier.

Logements de petite surface et bien isolés

Dans les logements de petite surface bien isolés, comme les studios ou les appartements étudiants, la consommation d'un convecteur peut être acceptable, à condition de l'utiliser avec parcimonie et de veiller à une bonne isolation. Il est important de choisir un convecteur de puissance adaptée à la surface à chauffer et d'utiliser un thermostat programmable pour optimiser la consommation d'énergie. Dans ces logements, le convecteur peut être une solution économique et pratique, mais il est important de ne pas négliger l'isolation et la régulation de la température.

Budget très limité

Si le budget est un facteur déterminant, le convecteur peut être une solution de chauffage d'urgence ou temporaire. Son faible coût d'achat en fait une option accessible aux personnes disposant de ressources limitées. Cependant, il est important de prendre en compte sa consommation d'énergie élevée et de le remplacer par un système plus performant dès que possible. Le convecteur ne doit pas être considéré comme une solution de chauffage à long terme, car il peut entraîner des dépenses d'énergie importantes.

Locataires sans possibilité de travaux importants

Pour les locataires qui ne peuvent pas réaliser de travaux importants dans leur logement, le convecteur peut être une alternative pratique et facile à mettre en place. Il ne nécessite pas de travaux de plomberie ou de raccordement complexe, ce qui en fait une solution idéale pour les personnes qui ne sont pas propriétaires de leur logement. Cependant, il est important de prendre en compte la consommation d'énergie élevée du convecteur et d'en informer le propriétaire, qui pourra envisager des travaux d'isolation ou le remplacement du système de chauffage.

Il est important d'avoir conscience de son impact environnemental, le convecteur consomme une grande quantité d'énergie et la majorité de cette énergie n'est pas renouvelable. Il est donc important d'optimiser son utilisation ou de choisir des alternatives plus écologiques.

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